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Le Circuit Carole

Octobre 2021


Alors que la décennie 1970 voyait, malheureusement, les chiffres d’accidents mortels à moto monter en flèche, de nombreuses courses « sauvages » se déroulaient avec des motards à la recherche de sensations sportives et d’adrénaline. La place de la Bastille et son quartier, et surtout les Halles du grand marché de Rungis étaient alors le théâtre de ces affrontements nocturnes non sécurisés. Malheureusement de nombreux jeunes trouvèrent la mort lors de ces événements (on évoque le chiffre de 18 morts à Rungis).

Ces évènements ont été, entre autres, à l’origine de la création de mouvement de motards et notamment celui de la FFMC. Après de nombreuses manifestations sur le boulevard périphérique, bloquant tous les vendredis soir la circulation francilienne, le gouvernement français décida de prendre cette problématique à bras-le-corps pour répondre aux attentes de la population de motards souhaitant un cadre sécurisé pour remplacer Rungis.

Dans le souci de leur proposer un cadre sécuritaire décent et sous l’impulsion des nombreux motards d’Ile-de-France et de figures telle qu’Yves Mourousi, le gouvernement français décide dès 1978 de la construction d’un circuit réservé aux motos proche de Paris. L’objectif est de proposer un espace réservé à l’entrainement des motards dans un espace destiné à la pratique et respectant toutes les normes de sécurité.

L’année suivante, il sera alors décidé d’implanter cette structure dans la banlieue nord de la capitale. En effet, la municipalité de Tremblay-les-Gonesse (devenue depuis Tremblay-en-France) accepte d’abriter le projet. Novateur et simple d’accès, la piste du « circuit Carole » sera inaugurée le 1er décembre 1979. Ce nom de baptême sera alors un hommage à la dernière victime de Rungis, Carole Le Fol, qui se tua en moto en arrivant au Circuit de Rungis.